Tout au long des trois films, les personnages sont confrontés aux lois de la guerre. Explorez les scènes qui mettent en lumière ces sujets pour en savoir plus.
Quand Ada rencontre Lara.
Beaucoup de gens pensent que la guerre n’est que chaos. Mais depuis l’Antiquité, des efforts ont été déployés pour atténuer les effets néfastes de la guerre et préserver la dignité humaine.
Alors oui, il y a des Limites à la guerre, comme le dit le sweat-shirt de Lara !
Les principales règles du droit international humanitaire (DIH), également appelé droit de la guerre ou droit des conflits armés, figurent dans les Conventions de Genève de 1949, universellement ratifiées, ainsi que dans leurs Protocoles additionnels. Le DIH est un ensemble de règles pratiques visant à établir un équilibre entre les nécessités militaires et l’humanité. Le DIH est neutre. Il reconnaît que des guerres seront menées et impose des règles pour réduire les souffrances humaines, en particulier celles des civils et des personnes qui ne participent pas ou plus aux combats (quelle que soit la raison du conflit et qui a raison ou tort).
C’est pourquoi il est important, comme le dit Ada, de sensibiliser les gens à ces règles et d’œuvrer à leur respect, à tous les niveaux.
Apprenez-en plus sur les Limites de la guerre en explorant certaines scènes du film et en découvrant les 10 règles essentielles du droit international humanitaire et Les lois de la guerre en bref
Discussion avec les soldats
Les lois de la guerre entrent en vigueur dès que la guerre éclate. Dès lors, il est admis que des considérations humanitaires doivent limiter la manière dont la guerre peut être menée.
Parmi les grands principes figurent le fait de ne viser que les personnes participant aux combats et les objectifs militaires, et l’interdiction de viser les civils et les biens de caractère civil.
Lors d’un combat, les combattants ne peuvent pas utiliser plus de force que nécessaire.
L’utilisation de certaines armes est illégale et l’utilisation d’autres armes est soumise à des restrictions. Par exemple, sont interdites les armes qui ne peuvent être dirigées contre un objectif militaire précis car elle sont de nature à frapper sans discrimination. Les armes conçues pour avoir un large rayon d’impact peuvent affecter des civils au-delà de la cible militaire, par exemple si elles sont utilisées dans des zones densément peuplées, comme l’arme qui a entraîné la mort de Sofia.
Le DIH comprend de nombreuses règles visant à protéger les personnes qui ne participent pas aux combats, en particulier les blessés et les malades, ainsi que les personnes détenues. Les civils et leurs biens doivent être épargnés autant que possible, et les éléments essentiels à leur survie, tels que les réserves d’eau ou le bétail, doivent être protégés.
Le DIH contribue à faciliter l’accès humanitaire, à protéger les travailleurs humanitaires et les personnels de santé, et comprend de nombreuses autres règles visant à préserver l’humanité dans les conflits armés, à sauver des vies et à réduire les souffrances.
Ces règles sont importantes pour tout le monde, de ceux qui planifient les attaques à ceux qui les exécutent. Notre soldat lisant ses cartes, s’assurant qu’il comprend ses responsabilités, et l’officier au poste de contrôle, s’assurant que ses soldats respectent les règles.
En savoir plus sur la façon dont les combattants peuvent réduire les dommages causés aux civils dans les guerres urbaines.
Briefing militaire
Les règles de la guerre interdisent les attaques contre les civils et les biens de caractère civil. Les parties doivent donc montrer clairement qu’elles participent aux combats, par exemple en portant des uniformes, pour montrer qu’elles ne sont pas des civils. Elles doivent prendre toutes les mesures nécessaires
visant à éviter à tout moment les dommages civils. Et ce n’est pas tout ! Les civils doivent toujours être traités avec humanité et ne doivent pas être soumis à des mauvais traitements ou à des agressions, y compris des violences sexuelles. Il est interdit de semer la terreur au sein de la population.
Il est également interdit de voler ou d’endommager des biens civils. Il est également important de rappeler que les civils peuvent perdre leur protection s’ils participent directement aux hostilités (et ce pendant la durée de leur participation)
Il peut être difficile de concevoir qu’il existe des règles en temps de guerre. Les règles de la guerre contribuent à protéger les civils et chaque violation qui peut être évitée fait la différence. Pouvez-vous imaginer les conséquences d’une absence totale de règles ?
N’oublions pas que les conflits affectent les gens directement, mais aussi indirectement, par exemple lorsque de nombreuses personnes doivent quitter leur foyer, ce qui constitue l’un des plus grands défis humanitaires de notre époque. De nombreuses personnes quittent les zones d’hostilités et restent dans leur pays (personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays) ou partent et tentent de demander l’asile dans un autre pays, en demandant une protection en tant que réfugiés. Dans tous les cas, les personnes déplacées peuvent être privées de leur indépendance, être ou se sentir en danger, ne pas avoir accès aux services essentiels et être exposées à un risque accru de violence, et doivent donc être prises en charge. Si elles quittent leur pays, elles sont toujours protégées par le droit international des droits de l’homme et le droit des réfugiés, afin de garantir le respect de leur dignité.
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Se battre près du musée
Le principe de distinction signifie que les attaques militaires ne peuvent être dirigées que contre des cibles militaires. Par conséquent, les bâtiments civils, tels que les maisons et les écoles, doivent être épargnés autant que possible, et les militaires doivent également essayer d’éviter d’utiliser ce type de lieux à des fins militaires, ainsi que de placer des objets militaires à proximité de ceux-ci ou dans des zones densément peuplées. N’oubliez pas que si un bien civil est utilisé à des fins militaires, il perd sa protection contre les attaques.
Avez-vous remarqué les symboles sur la carte lors du briefing militaire ?
Le droit de la guerre contient des règles spécifiques protégeant certaines catégories de bâtiments et d’objets, et des signes particuliers indiquent qu’ils sont protégés.
Il s’agit notamment de biens culturels d’une grande importance pour le patrimoine culturel des peuples (musées et autres monuments, bâtiments historiques ou sites archéologiques, ainsi que les œuvres d’art et les collections importantes de livres ou d’archives), et les ouvrages et installations contenant des forces dangereuses (comme les barrages, les digues et les centrales nucléaires de production d’énergie électrique).
Les organismes de protection civile auxquels une partie au conflit demande d’accomplir des tâches humanitaires dans le cadre d’un conflit armé sont également protégés par un signe spécial. Ils doivent être respectés et protégés et ont le droit de s’acquitter de leurs tâches de protection civile, sauf en cas de nécessité militaire.
Signe distinctif pour les biens culturels
Signe distinctif pour les ouvrages et installations contenant des forces dangereuses
Signe distinctif pour les organismes de protection civile
En savoir plus sur les conséquences de la prise pour cible de biens civils.
Dans le même ordre d’idées, saviez-vous que l’environnement naturel est également protégé en temps de guerre ? Consultez les Lignes directrices sur la protection de l’environnement naturel dans les conflits armés et Comment la nature est-elle protégée pendant un conflit ?
Flashbacks de soldat
Il y a toujours eu des règles protégeant les combattants. L’idée est simple : dès qu’une personne ne participe plus aux combats (si elle est blessée, malade ou détenue), elle n’est plus une menace, n’est plus une cible et doit être traitée humainement.
Toutes les parties doivent recueillir et soigner les combattants blessés et malades sans distinction, et n’empêcher personne de le faire. Il est interdit de les attaquer ou de s’en prendre à ceux qui les recueillent ou les soignent.
S’ils sont détenus, les combattants sont protégés contre tout acte de violence, d’intimidation, d’insultes et de curiosité publique. Ils ont également droit de bénéficier de conditions humaines, notamment d’un logement, de nourriture, de vêtements, d’hygiène et de soins médicaux. La loi leur permet de communiquer avec leur famille. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge y contribue par ses activités de rétablissement des liens familiaux.
Les moyens et méthodes de combat ne sont pas non plus illimités. Depuis plus de cent ans, l’humanité a interdit l’utilisation d’armes considérées comme inutilement cruelles, telles que le poison, les balles explosives, les armes chimiques et biologiques et les armes qui blessent par des éclats non localisables par rayons X. En effet, ces armes causent des blessures ou des souffrances inutiles sans aucune finalité militaire.
Ce raisonnement renvoie à l’objectif principal du droit international humanitaire, qui est d’atténuer les souffrances causées par les conflits armés et de limiter les attaques à l’affaiblissement des forces de l’ennemi, en conciliant les nécessités militaires et les considérations humanitaires.
En savoir plus sur les *personnes protégées*, y compris les combattants.
Point de distribution
En temps de guerre, les emblèmes de la croix rouge, du croissant rouge et du cristal-rouge indiquent qu’il ne faut pas ouvrir le feu ! Ils indiquent que la personne ou le bien qui arbore l’emblème doit être protégé. Pour être efficace, chacun doit comprendre la signification des emblèmes et leur faire confiance.
Ces emblèmes sont utilisés par les services médicaux militaires pour montrer qu’ils sont neutres et ne prennent pas part aux combats. Ce signe est particulièrement important pour les distinguer des autres membres des forces armées, qui peuvent être attaqués.
Les hôpitaux et autres installations médicales, qu’ils soient civils ou militaires, pour autant qu’ils soient strictement utilisés à des fins médicales, bénéficient d’une protection spéciale en temps de guerre. Certains peuvent afficher les emblèmes de la croix rouge, du croissant rouge et du cristal rouge.
Le Mouvement international de la croix rouge et du croissant rouge, qui joue un rôle particulier dans l’aide aux personnes touchées par les conflits armés, utilise également ces emblèmes.
Le Comité international de la croix rouge (CICR) est une organisation humanitaire neutre et indépendante. Son travail est basé sur les Conventions de Genève de 1949 pour aider les personnes touchées par les conflits et la violence armée et promouvoir les lois qui protègent les victimes de la guerre. Le CICR visite également les prisonniers de guerre et les détenus civils afin de vérifier leurs conditions de détention.
Les sociétés nationales de la croix rouge et du croissant rouge, qui ont chacune la responsabilité d’aider les personnes vulnérables sur leur territoire, en temps de paix comme en temps de guerre, et de protéger et soutenir les personnes en situation de crise dans le monde entier.
croix rouge
croissant rouge
cristal rouge
Dans l’ambulance
Les lois de la guerre vont de pair avec l’action humanitaire. Les principes et les règles du DIH permettent aux acteurs humanitaires de contribuer à limiter les effets de la guerre. Le travail humanitaire sur le terrain dans les conflits armés est guidé par des principes humanitaires qui permettent aux travailleurs humanitaires d’accéder aux personnes touchées. Ce travail comprend la protection des civils et des personnes détenues, l’assistance aux blessés et aux malades, et la promotion du respect du droit international humanitaire.
Pour pouvoir accéder à tous ceux qui ont besoin d’aide, surtout en temps de guerre où les gens se divisent, il est particulièrement important que les travailleurs humanitaires soient neutres. Cela signifie, comme l’a dit le patron d’Hélène, qu’il faut s’abstenir de prendre part aux hostilités et aux controverses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique
Il faut que toutes les parties et les personnes concernées leur fassent entièrement confiance pour qu’ils puissent faire leur travail le mieux possible.
Les travailleurs humanitaires suivent également d’autres principes. Ils apportent leur aide de manière impartiale, à ceux qui en ont le plus besoin. Ils restent également indépendants des gouvernements et d’autres organisations. Et surtout, ils gardent toujours à l’esprit leur objectif humanitaire, qui est de sauver des vies et d’atténuer les souffrances dans le respect et la restauration de la dignité humaine.
En savoir plus sur les principes humanitaires mis en œuvre et les principes fondamentaux du Mouvement international de la croix rouge et du croissant rouge.
Célébrer la protection des écoles.
Pouvez-vous imaginer ce que serait votre vie si vous ne pouviez pas aller à l’école ? Ce serait peut-être amusant au début, mais…
Bien que les écoles ne bénéficient pas d’une protection spéciale, comme les biens culturels, elles sont évidemment des bâtiments civils qui ne doivent pas être attaqués. L’éducation peut contribuer à protéger les enfants et les jeunes de la mort, des blessures et de l’exploitation. Elle peut apporter une routine, une stabilité et un lieu de sécurité et de soutien, aider à faire face à l’impact du conflit armé et contribuer à mettre les jeunes en contact avec d’autres services essentiels. L’éducation peut contribuer à la paix en nous aidant à comprendre ce qui a conduit à la guerre, qui était impliqué, et en apprenant la tolérance et la façon de résoudre les conflits de manière pacifique.
Les perturbations de l’éducation causées par les conflits armés et autres violences ont des répercussions considérables, limitant les possibilités et options futures des enfants et des jeunes.
Sachant qu’il est très important que l’éducation se poursuive, même en temps de guerre, certains pays ont adopté des lignes directrices supplémentaires afin de limiter les effets des conflits armés sur les élèves, les enseignants et l’éducation. Vous souvenez-vous de l’ordre donné par le gouvernement de ne pas utiliser les écoles à des fins militaires ?
https://ssd.protectingeducation.org/ (Déclaration sur la sécurité dans les écoles)
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